Richard Hamilton
Richard Hamilton, né en 1922, en Angleterre, est considérée comme le fondateur du Pop Art. En se concentrant sur le consumérisme, la publicité, les images populaires, les magazines et célébrité, il crée un nouveau mouvement : le Pop Art. Ceci change considérablement la manière de voir et de concevoir l’art. En effet, il mêle techniques artistiques et culture populaire, dans un monde où la frontière en culture artistique et culture populaire est encore très fortement marquée.
Le Pop Art, bien que né en Angleterre, puise son inspiration principale dans la culture américaine et la société de consommation naissante d’après-guerre, les tentes glorieuses, c’est pourquoi le mouvement s’est rapidement développé aux Etats-Unis.
Œuvre fondatrice du Pop Art
Cette œuvre est un collage réalisé en 1956 et est considérée comme l’œuvre fondatrice du Pop Art. Le tableau est réalisé grâce au montage de diverses images récupérées de magazines et livres. Le collage simule la perspective photographique, mais ne cache pas sa vraie nature en superposant images en couleur et images en noir et blanc, par exemple, ou encore en insérant des textes sur les images.
L’ensemble représente ce qui s’apparente à un salon, bien que dépourvu de plafond, ouvert sur la Lune qui semble très près de nos protagonistes.
La fenêtre propose une vue sur un cinéma théâtre, très présents dans la culture américaine de l’époque dans lesquels il était bon d’être vu.
Deux personnages sont mis en scène, un couple, dans un intérieur étouffé par divers objets, images et symboles du quotidien.
Une observation satirique de la société
En nous interrogant de manière ironique dans le titre de son œuvre, « Qu’est-ce qui rend nos intérieurs d’aujourd’hui si différents, si attrayants ? », Richard Hamilton amène le spectateur à se questionner sur la société de consommation massive des années 1950.
L’œuvre regorge de symboles de la culture populaire industrielle, l’appartement est saturé d’objets vus à la télévision ou dans les magazines et censés apporter le bonheur dans les foyers.
Les personnages eux-mêmes se posent en caricature et ouvrent la question des idéaux de l’époque : le bodybuilder et la pin-up, réduit à leur seul intérêt marketing et commercial.
L’œuvre représente des icônes et idéaux de la société de consommation de manière satirique et incite à la réflexion de la condition de l’Homme dans tout cela. De plus, grâce à la technique du collage, Richard Hamilton fait perdre son caractère sacré à l’œuvre, qui devient, elle aussi, un produit de la société marchande comme un autre.
© Manon Gauthier - TheArtLight