Née en banlieue de Rouen en 1986, Nina Bruneau est devenue une figure incontournable de la scène street art bordelaise. Depuis près de 2 ans, elle colore les murs de Bordeaux avec ses œuvres vives et émouvantes, apportant une touche de néo-popart, de néo-cubisme et d'art du doodle à l'urbanité grise.
Nina se définit comme une street artiste contemporaine, attirée par la peinture pour son pouvoir
de libération émotionnelle.
"Ce qui m’attire dans la peinture, c’est le lâcher-prise, les émotions qu’on libère, les couleurs vives, la matière, le bruit des outils sur la toile, les objets, les murs," explique-t-elle.
Cette approche intuitive et sensorielle se traduit dans ses œuvres, où la spontanéité règne en maître.
Les créations de Nina sont un mélange éclectique de mouvements artistiques. "Mes œuvres ont
une grande influence urbaine tout en mêlant le néo-popart, le néo-cubisme et l’art du doodle,"
dit-elle. Ses "Pop’Monsters", ces petits monstres difformes et colorés, incarnent parfaitement son
style. Ils sont nés d'une nécessité personnelle de transformer ses douleurs chroniques en une
vision joyeuse et pétillante de la vie. "Quand j’ai créé mes ‘Pop’Monsters’, c’était une façon pour
moi de jeter sur la toile, tous ces maux et de les rendre rigolos et joyeux."
Nina trouve son inspiration chez des artistes légendaires tels que Keith Haring, Basquiat et
Matisse. Elle admire particulièrement Haring pour son art du doodle et ses messages d'amour et
de tolérance.
"On peut également ressentir une inspiration pour Basquiat avec ce côté un peu 'grunge' et les formes primitives," ajoute-t-elle.
De Matisse, elle a gardé l'amour des formes arrondies et géométriques aux couleurs vives.
Le processus créatif de Nina est très instinctif. "Je n’ai jamais d’idée très précise de ce que je vais
créer et il m’arrive bien souvent de me rendre sur un chemin qui n’était pas celui prévu au
départ," confie-t-elle. Elle utilise des matériaux variés, allant de l'acrylique aux marqueurs en
passant par les sprays. Ses couleurs de prédilection sont les couleurs primaires et leurs variantes
fluo, qu'elle trouve particulièrement énergisantes.
Pour Nina, l'art est avant tout un moyen de communication et de transmission d'émotions.
"Je pense que la mission des artistes est de captiver le regard, l’esprit et le cœur en créant divers sentiments chez les gens," affirme-t-elle.
Elle aime l'idée que chaque spectateur interprète ses œuvres différemment, selon son propre vécu et ses émotions.
Nina est en constante recherche de nouvelles collaborations et d'opportunités d'exposition.
Elle participe régulièrement à des projets avec d'autres street artistes, des expositions collectives à
l'étranger et des interventions artistiques en milieu scolaire. Elle aspire également à collaborer
avec des galeries et des marques pour créer des objets design, des vêtements ou d'autres
supports insolites.
Nina Bruneau, la gribouilleuse cosmique, continue de transformer les rues avec ses créations
vibrantes et optimistes, prouvant que l'art peut être à la fois un exutoire personnel et un vecteur
universel de joie et de paix.
© Manon Gauthier - TheArtLight.fr